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Toujours serviable,
Pierre Georges s’est empressé d’alimenter la contre-attaque
(ratée) du Monde face au livre de Pierre Péan
et de Philippe Cohen, La Face cachée du Monde
et, plus généralement, face au travail de PLPL
qui, selon Le Monde du 26 février 2003, aurait
créé le « précédent »
permettant enfin de mettre en cause la corruption intellectuelle
du quotidien du soir.
La
besogne de Pierre Georges prend la forme d’une chronique « Fierté »,
publiée en dernière page du Quotidien Vespéral
des Marchés (QVM, alias Le Monde) du
26 février. Cette chronique est destinée à
faire croire aux benêts que toute critique de la corruption
journalistique proviendrait de l’extrême droite — ou
y conduirait. Pierre Georges attaque le livre La face cachée
du Monde. En page intérieure, Edwy Plenel, dictateur
de la rédaction du Monde et Roi du téléachat
sur LCI, se livre à la même besogne contre PLPL.
Avec les mêmes procédés (lire
le communiqué de l’Internationale sardonique du 26 février.)
Pierre
Georges écrit : « Vous lisez [dans
le Péan-Cohen] quelques charmantes citations, du genre
Plenel, goy materné par une femme juive d’expérience,
et vous avez compris. Sauf à avoir la mémoire
qui flanche. » Pour éviter ce genre de
risque, Pierre Georges évoque Vichy quelques lignes plus
bas…
PLPL,
qui a retrouvé dans La Face cachée du Monde
le passage auquel Pierre Georges fait allusion, peut établir
la malhonnêteté intellectuelle de l’auteur, par
ailleurs directeur-adjoint de la rédaction du Monde.
Il
s’agit, page 64, du paragraphe suivant :
« Durant
l’été 80, ils [Edwy Plenel et Nicolas Domenach]
partent ensemble avec leurs compagnes. « On
avait, raconte Domenach, un fonctionnement en miroir.
Moi, j’étais avec Michèle Fitoussi, lui avec Nicole
Lapierre, deux goys avec des femmes juives d’expérience.
On portait la Shoah sur notre dos. Il disait qu’il était
juif par sa femme. Il était fasciné par ses récits
sur sa famille polonaise. Et elle le maternait tout en lui permettant
– en s’occupant fort bien de son enfant à elle —,
de mûrir enfin. » Mais l’entente
entre les deux journalistes ne dure pas. [ …]
" »
Dans
ce passage, même la personne la moins susceptible d’avoir
« la mémoire qui flanche » aurait
beaucoup de mal à déceler quelque trace que ce
soit d’antisémitisme rappelant Vichy. Il s’agit simplement
de relater le souvenir amusé d’un homme qui n’est pas
juif et qui évoque, affectueusement, sa liaison avec
une femme qui elle est juive. Au demeurant, loin d’être
une appréciation des auteurs Péan et Cohen, comme
Pierre Georges le laissait entendre, la phrase relatée
est la citation d’un tiers, Nicolas Domenach, que nul n’a jamais
soupçonné d’antisémitisme.
On
voit à travers cet exemple comment opère la disqualification
par Le Monde de tous ceux qui le critiquent. Edwy Plenel
l’a souvent rappelé : « Le journalisme
tel que je le conçois est l’amour des petits faits vrais. »
(L’Épreuve, Stock, 1999.) Les « petits
faits vrais » d’Edwy Plenel et de son spadassin Pierre
Georges sont-ils assimilables à des montages policiers ?
P.S :
Le livre de Pierre Péan a été décrit
ainsi par Edwy Plenel : « une enquête
remarquable de rigueur et de précision ».
Bon, cette citation du dictateur des rédactions du QVM
et Roi du téléachat concerne... l'un des ouvrages
précédents de Pierre Péan, Une jeunesse
française. Les chercheurs de PLPL l'ont
retrouvée dans Le Monde du 2 septembre 1994.
Pauvre Edwy ! |